Le botaniste de Jean-Luc Bizien

Le livre : Le botaniste de Jean-Luc Bizien – Paru le 16/03/20202 chez Fayard – collection Policiers – 19.50 € . (464 pages) ; 22 x 14 cm

4ème de couverture :

William Icard, scientifique idéaliste et passionné, vit en harmonie avec la nature dans un village autochtone au cœur de la forêt amazonienne. Jusqu’à ce matin fatidique, où sa famille est sauvagement agressée par un commando qui brûle tout sur son passage. Dix ans plus tard, le procès intenté par une ONG écologiste contre un consortium spécialisé dans l’huile de palme est subitement interrompu après l’enlèvement de quatre membres du jury. Le lendemain, ces mêmes jurés réapparaissent sur les réseaux sociaux, seuls au milieu de la forêt primaire.
Une TV-réalité d’un genre nouveau est née.
Passionnés par le sort des otages, les spectateurs découvrent la beauté stupéfiante de cette nature vierge et se rallient, peu à peu, aux idées du mystérieux Botaniste qui dirige les opérations.
C’est le début d’une course contre la montre : le Botaniste pourra-t-il rallier la population mondiale à sa cause avant qu’il soit capturé par la police ou tué par les agents du consortium ?
Le Botaniste, est basé sur le scénario écrit par le documentariste Luc Marescot et le réalisateur Guillaume Maidatchevsky afin d’alerter le grand public sur la situation des forêts primaires. Cette aventure a fait l’objet du documentaire Poumon vert et tapis rouge, sorti en septembre 2021 au cinéma.
Avant que ce thriller écologique voie le jour sur les écrans, Jean-Luc Bizien a pris sa plume pour lui donner vie.

L’auteur : Jean-Luc Bizien est un auteur de romans policiers, de science-fiction, de fantasy, de littérature jeunesse, de livres-jeu, né au Cambodge en 1963.
Il écrit également sous les noms de plume Sean McFarrel et Vuk Kovasevic.
Il est le frère de l’illustrateur Éric Bizien.
Il a grandi au Cambodge et vécu aux Comores avant de s’installer en Normandie, où il a étudié l’anglais et intégré l’École normale de Caen comme major de promotion en 1984.
Pendant quinze ans, il a enseigné auprès de l’enfance en difficulté, dans les ZEP et les instituts spécialisés. Il a publié en 1989 son premier jeu, Hurlements. Puis, en 1994, lui a été décerné le prix Casus Belli du meilleur jeu de rôles pour Chimères (Ed. Multisim). Les Éditions Bayard vont également le solliciter et pour Jean-Luc Bizien, c’est l’occasion d’écrire une trilogie médiévale fantastique, dont le premier livre est publié en 1999 et se voit alors, nommé directeur de la « Collection Imaginaires ». En 2000, il publie son premier thriller fantastique, Le masque de la bête, suivi en 2001 d’un roman historico-policier La muraille, deux romans que l’auteur a adapté de son premier jeu de rôles Hurlements. En 2001, il quitte définitivement l’Éducation Nationale pour se consacrer à l’écriture. Outre Vivez l’aventure, sa collection best-seller chez Gründ, il a publié chez Plon Wendy et les mutants (2006-2007), une trilogie qui rencontre un grand succès auprès du jeune lectorat.
En 2009, il crée le personnage de l’aliéniste Simon Bloomberg pour La Cour des miracles (2009-2012), une trilogie de romans policiers historiques se déroulant en Europe dans la seconde moitié du XIXe siècle. Jean-Luc Bizien reçoit le prix Gérardmer Fantastic’Arts 2002, le prix du roman d’aventures en 2002, pour La Mort en prime time, le prix Lion noir en 2011 pour La Chambre mortuaire et le prix Sang d’encre 2016 pour Le berceau des Ténèbres. Son précédent thriller Et puis mourir est sorti en septembre 2020 … place au Botaniste

 

Extraits :
« Les arbres ne peuvent pas venir à votre tribunal, alors j’ai amené le jury ici, pour permettre à la forêt de plaider sa propre cause. Ce n’est pas un procès ordinaire : ces quatre hommes et femmes doivent juger du destin, non pas de l’un de leurs semblables, mais d’un océan de verdure. De leur décision pourrait bien dépendre, en définitive, l’avenir de notre existence. Celui de notre survie sur la planète.
Partout sur le globe, la même scène se dupliquait à l’infini. Les gens s’arrêtaient dans la rue, interdits. Ils levaient des visages ébahis vers les écrans publicitaires suspendus au-dessus d’eux.
Depuis les grands magasins parisiens jusqu’au centre de Tokyo, des écrans géants de Londres à ceux de Sydney, du cœur de Pékin à New York City, les images et les réactions étaient les mêmes. »
« Oui, officiellement, les mines exploitées n’impactaient pas les tribus autochtones, mais en réalité les Indiens devaient peu à peu être expulsés de leurs territoires ancestraux, parce qu’ils ne sont pas légalement propriétaires des terres qu’ils occupent. « Légalement », vous vous rendez compte ? On est sérieux, là ? Ils sont là depuis l’origine des temps, bien avant la création du Brésil… Hélas, depuis toujours ce sont les conquérants qui édictent les lois et les vaincus et les colonisés qui sont les premiers soumis. C’est un véritable génocide qui se perpétue. »

 

 

 

La chronique jubilatoire de Dany

Le botaniste de Jean-Luc Bizien 

Ce thriller a connu une genèse singulière. Il est l’adaptation romanesque d’un documentaire, lui-même étant le fruit d’une rencontre d’exception. L’auteur nous en parle dans ses notes en postface. On ne peut gommer le contexte, il s’agit bien d’une fiction mettant en scène un environnement et une technologie bien réelles, des enjeux tout aussi d’actualité et des objectifs divergents et dérangeants.

Je me souviens avoir vu un documentaire sur Francis Hallé, ce savant particulièrement inspiré qui avait construit son vaisseau des cimes pour atteindre et étudier la canopée et ses inaccessibles trésors thérapeutiques. Et bien l’auteur nous propose de l’accompagner dans cet environnement improbable, en mode survivaliste au cœur de la forêt amazonienne.

Tout commence par une prise d’otages : des jurés corrompus soumis au chantage du grand capital vont subir une véritable « remise à zéro » de leur disque dur ! Loin des fresques historiques de ses précédents romans, Jean-Luc Bizien pose le problème de société de la déforestation au service de la consommation. Le scientifique est aidé par un narco-trafiquant à l’objectif douteusement humaniste mais néanmoins mercantile. Les otages seront-ils conquis par ses théories, victimes du syndrome de Stockholm ? Nous avons entre les mains un véritable thriller d’aventure, palpitant à souhait, où le lecteur n’est pas assuré de la victoire d’Indiana Jones sur les méchants. Les 464 pages lui en donneront la clef, tout autant qu’elles lui poseront les vraies questions de l’avenir de l’humanité.

Initiatique, didactique, documenté, ce roman nous entraîne à la suite de ces idéalistes qui nous font croire que l’on peut encore sauver quelque chose dans ce monde de fric et de brutes, de nantis et de lâches et où cependant un soupçon d’utopie est encore le bienvenu.

Lu en version numérique 13.99 €

Je remercie les éditions Fayard et NetGalley pour leur confiance

#LeBotaniste #NetGalleyFrance

 

Autres extraits :
« — Vous me dites que vous ne pouvez pas les empêcher de détruire les arbres, parce que les enjeux sont colossaux et que personne ne peut rivaliser avec les consortiums qui investissent dans les palmiers à huile ou le soja ? Pour combattre les vendeurs, il faut empêcher les gens d’acheter ce qu’on leur propose !
— Ce serait la solution, admit William avec un sourire amer. Mais les gens n’ont pas de réelle conscience écologique. Ils oublient vite la forêt ou ses habitants, quand ils ouvrent un pot de pâte à tartiner. Les vies d’étrangers vivant à des milliers de kilomètres ne pèsent rien face à une dose d’huile sucrée…
— Alors apprenez-leur ce qui est juste ! Vous êtes un homme instruit, monsieur Icard. Vous m’avez déjà enseigné, en quelques jours, de nombreuses choses que j’ignorais, des choses merveilleuses. Expliquez-leur, en Europe, en Amérique, au Japon. »
« Pour mémoire, 1 gramme de cocaïne nécessite la destruction de 4 m2 de forêt tropicale. »

2 réflexions sur “Le botaniste de Jean-Luc Bizien

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